On pourrait dire que tout est dans le titre ! Les problèmes de graphisme, d’écriture restent le problème essentiel des enfants dyspraxiques. Un enfant dyspraxique est toujours un enfant dysgraphique.
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Dyspraxie : l’écriture, le problème majeur
Comment évaluer la dysgraphie ?
Un bilan chez un ergothérapeute permet d’évaluer le graphisme. Ce bilan comporte plusieurs tests. Ces tests sont étalonnés, c’est-à-dire qu’ils permettent de situer le résultat obtenu par votre enfant en le comparant à ceux obtenus par des enfants du même âge. Ces tests permettent donc d’objectiver la situation en se basant sur une population de référence. Ils sont également standardisés. Un test standardisé est un test dont les conditions de passation sont identiques pour tous. Les consignes comme le matériel utilisé sont toujours les mêmes.
Ces tests standardisés et étalonnés permettent de calculer un score qui sera interprété. Généralement, on parlera de déviation standard (DS), de note brut et standard (NB et NS) qui permettent de comparer par rapport à la population de référence.
En cas de dysgraphie, le bilan en ergothérapie met rapidement en évidence le retard graphique.
➔ Lire : qu’est-ce que la dyspraxie ?
L’évaluation de l’écriture manuelle
L’écriture manuelle peut s’évaluer suivant 4 critères :
– la vitesse d’écriture
– la lisibilité
– les performances orthographiques
– le coût cognitif.
Le bilan en ergothérapie portant sur cette écriture manuelle dispose de tests qui permettent de « mesurer » ces différents critères.
➔ Lire : qu’est-ce que la dysgraphie ?
Le coût cognitif de l’écriture
Un critère difficile à évaluer
Le coût cognitif est le critère le plus difficile à évaluer. Néanmoins, il est possible de le prendre en compte lorsque l’on constate que l’écriture se dégrade au fur et à mesure de la tâche. L’écriture devient alors, au fil des lignes, mal lisible, voire illisible, avec une aggravation du nombre de fautes d’orthographe et/ou de grammaire alors que les règles sont sues.
Un enjeu majeur pour les dyspraxiques
Votre dyspraxique écrit, mais malgré l’effort fourni, le résultat reste très moyen, voire carrément mauvais. Pendant qu’il s’applique à former ses fichues lettres, tellement coûteuses pour lui, il n’écoute pas ce que dit son enseignant : il n’a plus la capacité de le faire. La tâche d’écriture absorbe toute son attention. Le coût cognitif de cette tâche est trop important pour lui.
L’écriture étant un geste et un geste complexe, le dyspraxique se retrouve à réaliser une tâche qui est constamment soumise à un contrôle attentionnel. Les ressources qu’il alloue à cette tâche d’écriture sont trop importantes. Il ne peut alors exprimer son potentiel sur des tâches qui ne le mettent pas en difficulté, car il n’a plus les ressources cognitives pour pouvoir le faire.
L’urgence est alors de lui permettre d’utiliser ses ressources et donc son potentiel sur des tâches qu’il a les capacités de réaliser. Il est donc impératif d’aménager afin de soulager dans un premier temps ce geste d’écriture, le temps de mettre en place les outils de compensation adéquats.
Comment soulager ce geste d’écriture ?
La dyspraxie impactant les praxies, la réalisation et la planification des gestes s’en trouvent affectées. Le graphisme et l’écriture sont également des gestes et demandent cette coordination qui leur fait tant défaut.
Des signes visibles dès la maternelle
Les difficultés graphiques ont sûrement commencé dès la maternelle, période durant laquelle les coloriages, les découpages, pliages ont été laborieux. Cette phase a pu passer plus ou moins inaperçue, car s’ils ne sont pas habiles avec leurs mains, ils sont très fréquemment de très « beaux parleurs ». En effet, ils vous expliquent ce qu’il faut faire et comment il faut le faire pour vous inciter ou inviter les copains à le réaliser pour eux. Les coquins !
Que faire alors ?
A l’âge de la maternelle, peu de dyspraxiques sont encore diagnostiqués. Ces recommandations sont valables pour tous enfants en difficulté.
- Verbaliser les gestes à réaliser avec lui : cette attitude l’aidera à les décomposer ses gestes.
- Lors des activités manuelles (découpage, collage, coloriage…) : l’aider ou le faire aider. Les manipulations manuelles sont le cœur de sa dyspraxie, il convient alors de recadrer l’objectif de l’apprentissage. S’il s’agit par exemple de colorier les triangles pour s’assurer qu’il connaît cette forme, l’objectif n’est pas le coloriage et un coloriage maladroit ne rentrera pas dans l’objectif final.
- Pendant les jeux de construction ou les puzzles : laisser manipuler pour le plaisir tout simplement et ne pas attendre de forme concrète.
L’entrée en primaire
A l’entrée en primaire, les choses se corsent. En effet, l’écriture est placée au cœur même de notre système scolaire : copier les leçons, les poésies, les mots, écrire ses réponses, son avis, ses idées…. La communication écrite a fait son entrée.
Il y a quelques années, j’avais écrit ceci :
Globalement, il y a deux cas :
– l’enfant dyspraxique qui arrivera à écrire
– l’enfant dyspraxique qui n’arrivera pas à écrire
Le constat paraît basique, mais il est réel.
Certains enfants dyspraxiques parviendront à écrire avec l’aide de rééducation.
Aujourd’hui, l’expérience de terrain me montre que les rééducations graphiques, en cas de dysgraphie avérée, ne parviennent pas, sur le long terme, à faire acquérir un geste d’écriture fonctionnel.
En effet, le dyspraxique est toujours dysgraphique. Les rééducations graphiques peuvent permettre temporairement une amélioration, mais le coût cognitif restera toujours trop important. C’est toute la différence entre un retard graphique que les rééducations graphiques permettront de pallier avec succès et une dysgraphie qui induit une incapacité à réaliser une écriture efficace.
Il convient donc de faire la différence comme à chaque fois que nous parlons de troubles d’apprentissage entre retard et trouble dys.
Le retard est un décalage passager dans une acquisition. Son évolution est généralement favorable avec une prise en charge adaptée. Le retard donc se rattrape allant vers la normalisation de l’acquisition.
Un trouble d’apprentissage tel que la dysgraphie est durable et persiste malgré les rééducations adaptées. Le geste d’écriture ne sera donc jamais efficace notamment lorsque l’on prend en compte son coût cognitif. Il s’agit d’une altération importante ou d’une défaillance d’une fonction qui demande des moyens de compensation pour pouvoir être réalisée.
Le geste d’écriture demande donc un aménagement tout au long de la scolarité.
Ecrire ou comprendre, il faut choisir, telle est la question.
Pourquoi se pose-t-on encore cette question en 2021, je ne sais pas. Il existe semble-t-il une frilosité à introduire rapidement des moyens de compensation.
Se dire qu’écrire, c’est écrire à la main reste une idée bien ancrée dans notre société. Et pourtant, dans la vie active, rares sont les écrits manuscrits. Nous ne rédigeons plus des courriers, mais des courriels. Nous n’écrivons plus de chèques, mais utilisons une carte bleue…
Soulager le geste d’écriture
Il y a quelques années, j’avais donné quelques conseils concernant l’acquisition de l’écriture manuelle chez les enfants dyspraxiques. Aujourd’hui, un grand nombre d’enfants dyspraxiques ont ouvert le chemin aux suivants et un certain nombre poursuivent des études supérieures. Ces jeunes en situation de réussite sont tous équipés d’un outil informatique que leur a permis de compenser la dysgraphie entraînée par leur dyspraxie.
Malgré tout, le temps que cet outil de compensation puisse être mis en place, il convient de respecter certains conseils de base pour soulager ce geste d’écriture.
Comment aider l’enfant dyspraxique lorsqu’il doit écrire ?
Conseils de base
L’écriture doit être limitée autant que possible :
– exercice à trous
– exercice où l’on entoure ou stabilote la réponse
– écriture réduite à quelques mots isolés dans une leçon
Encourager la lisibilité et tolérer que l’écriture ne soit pas régulière, plus ou moins grosse, plus ou moins dans l’interligne. L’objectif premier est que l’enfant se relise, puis que l’on puisse le relire.
Eviter de lui demander de souligner ou de changer de couleur, mais accepter plutôt le Stabilo ou le fait d’entourer d’une autre couleur.
Garder en mémoire que l’objectif final est qu’il puisse se relire (notamment pour avoir un support avec lequel il pourra travailler par la suite). Il convient alors de ne pas prendre en compte la présentation comme le fait que le titre ne soit pas ou milieu de la page (ce qui en outre est une notion spatiale et met en difficulté les dyspraxiques visuo-spatiaux). L’important : il y a bien le titre ! Restez donc pragmatique et n’oubliez pas l’objectif final.
Éviter les exercices de copie voire les éliminer tant que possible.
Cette tâche demande de prendre en compte :
* gestion des saccades oculaires pour découper le mot afin de l’écrire correctement sur le cahier. Grâce à des saccades oculaires efficientes et une bonne stratégie du regard, l’enfant saisit visuellement les informations dont il a besoin.
* Gestion du geste d’écriture : formation des lettres.
* La prise en compte des deux dimensions : le tableau et le cahier. Cette prise en compte nécessite une bonne organisation visuo-spatiale.
Je vous laisse imaginer le résultat.
En effet, une grande partie des dyspraxiques ont des troubles visuo-spatiaux induits par un problème de stratégie du regard. La prise d’information n’est alors pas correcte, le mot n’est pas coupé au bon endroit, l’enfant fatigue.
Au fil du temps, il n’a pas appris à copier mais à lire ce qui est écrit pour se dicter ce qu’il va devoir écrire. En se dictant ces mots, et sa prise d’informations n’est pas visuellement correcte. Comme elle n’est pas correcte, la mise en place du stock orthographique se retrouve compromise, voire même corrompue, par cette prise d’informations erronée.
Pourquoi la prise d’informations est-elle faussée ?
La prise d’information n’est pas correcte, car les troubles neurovisuels viennent entraver la stratégie du regard.
➔ Lire l’article : Les conséquences scolaires des troubles neurovisuels
Le dyspraxique fatigue et finit par se décourager.
L’utilité de l’exercice de copie est complètement à remettre en cause pour un enfant dyspraxique, car il n’apprend pas en copiant. Pire, il désapprend ce qu’il a appris, car il enregistre des informations erronées. C’est pour cette raison que l’on dit que la copie est « toxique ».
Soulager
La première compensation est de soulager le geste d’écriture. Certaines actions peuvent être menées de manière simple. Elles sont donc faciles à mettre en place (pour un peu que tout le monde y mette de la bonne volonté).
- Photocopies de bonne qualité : Insistons sur la bonne qualité car si tout ou une partie de la feuille est mal lisible par manque de toner par exemple, les données ne seront pas accessibles aisément. Penser également à aérer la présentation pour qu’elle soit encore plus lisible. Pour certains enfants, un exercice par page sera nécessaire.
- Fournir les cours sur clé USB ou en format papier afin que l’élève puisse avoir un support de travail correct et complet. En cas de format papier, l’idéal est de noter les pages et le titre du chapitre dans le pied de page.
- Ecrire les devoirs pour lui dans son agenda/cahier de textes ou les mettre automatiquement sur l’accès numérique de l’établissement.
Comment aider les dyspraxiques à écrire ?
Voilà une question intéressante. Avant toute chose, il faut leur donner la chance d’essayer, alors quels conseils pourrait-on donner ?
Il convient de garder à l’esprit l’objectif final : être capable de former les lettres pour pouvoir, dans le futur, être capable de laisser quelques traces écrites dans la vie courante : une liste de courses, écrire un petit mot, remplir un formulaire… sachant qu’avec l’accès au numérique permet actuellement de réaliser toutes ces tâches grâce à d’autres moyens : vive la technologie et le progrès !
Certains outils ou méthodes facilitent l’acquisition du geste d’écriture. A l’entrée au CP, il n’est pas courant que le diagnostic de dyspraxie soit posé. L’enfant va donc être soumis à l’écriture.
Ces suggestions ont le bénéfice d’être favorable pour tous les enfants qui se retrouvent en difficulté dans cette acquisition. Elles seront, bien évidemment, insuffisantes pour les dyspraxiques et de manière générale, pour tous les dysgraphiques. Elles permettent alors de prendre en compte les réelles difficultés en attendant qu’un outil de compensation soit opérationnel dans le milieu scolaire.
Les cahiers lignés.
Les cahiers lignés sont des cahiers qui permettent un apprentissage de l’écriture pour les enfants dyspraxiques. Le principe est d’aider au repérage.
– Les lettres ont les pieds par terre : ligne marron
– Les petites lettres s’arrêtent à l’herbe : ligne verte
– Les grandes lettres montent jusqu’au ciel : ligne bleue
– Les lettres (certaines) descendent sous la terre : ligne rouge (ou grise, pour les grises on parle des cailloux).
Il faut savoir que les marges et les carreaux vont plus perturber qu’aider.
L’hôpital Bicêtre a également mis en place, il y a quelques années, un code couleur. Il inclut la prise en compte de dimensions spatiales supplémentaires.
– on démarre au feu vert (une ligne verte vient matérialiser la gauche de la feuille)
– on s’arrête au feu rouge (une ligne rouge vient matérialiser la droite de la feuille).
Sont également présents :
– le ciel : matérialisé par une ligne bleue en haut
– la terre : matérialisée par une ligne marron en bas
Où trouver des cahiers lignés ?
Vous pouvez trouver des cahiers lignés sur le site de Serpodile
➔ pour voir les cahiers dys lignés, c’est ici
Serpodile propose différents interlignages possibles avec des lignes clairement visibles.
Vous pouvez aussi en cas de besoin imprimer directement une page de feuille lignée. Il existe un générateur qui vous permet de paramétrer la couleur des différentes lignes, l’espace entre chaque ligne, … Ainsi, vous avez la possibilité d’affiner suivant votre propre besoin.
Ce générateur est mis gratuitement à votre disposition par Jérôme Desmoulins (merci beaucoup à lui !!)
➔ Pour accéder au générateur de feuille lignée, c’est ici
Les aider dans le geste d’écriture
La méthode Jeannot dit encore la méthode du petit chien.
Dans la méthode Jeannot, l’écriture est décomposée en 7 tracés fondamentaux (7 traits pour tout écrire).
Ces 7 tracés vont permettre le dessin de presque toutes les lettres. Les deux images de base sont un petit chien et un jet d’eau.
Les deux images de base sont le petit chien et le jet d’eau
Procédure de la méthode.
Les deux figures de base sont apprises en premier.
Patte du chien Ecriture de haut en bas
Dos du chien Ecriture de gauche à droite
Nez du chien Ecriture en descendant
Queue du chien Départ à gauche
Œil du chien Dans le sens contraire des aiguilles d’une montre
Les tracés des lettres déclineront de ces deux images : une partie du corps de l’animal ou du jet d’eau.
Dans un second temps, le point, les horizontales, les obliques et les courbes seront travaillés avec la figure du jet d’eau.
La lettre i se construit avec museau + patte + queue + oeil.
La méthode Jeannot est publiée dans « La clé de l’écriture » aux Editions Nathan. A ma connaissance et sauf erreur de ma part, ce livret n’est plus publié. Il contient 32 pages qui sont mises à disposition sur le site ASH64, tenu par des enseignants spécialisés de la DDEC (Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique).
➔ Pour voir « La méthode Jeannot » complète
Verbaliser les gestes à réaliser
La méthode consiste aussi à verbaliser le mouvement.
Il faut aussi associer un déplacement corporel à une lettre. Il faut que l’enfant réalise le schéma mental de cette lettre. Le vocabulaire ne fait référence à aucune notion spatiale.
Il est possible de les inviter à reproduire corporellement le tracé de la lettre : sur le sol, avec leur bras, à tracer dans le vide… Le sable ou encore une corde peuvent également être utilisé avant de passer au tracé sur une feuille.
La verbalisation est primordiale. Laissez libre court à votre imagination pour aider l’enfant.
Elle utilise également des supports lignés et y fait référence lorsqu’elle parle à Jules de ciel, d’herbe…
« Attention si ton « a » sort du chemin des souris, il va se faire dévorer par les oiseaux ». Les oiseaux sont posés puis s’envolent vers le ciel (d,l,t…), le F c’est la lettre magique qui va sur tous les chemins, etc…
L’enfant peut aussi inventer ses propres histoires. L’écriture devient une histoire sans fin.
On peut se moquer de la lettre personnage si elle est ratée. : « Oh! Lala! Il est tout riquiqui ton « e », il est tellement maigre que je ne l’avais même pas reconnu ! Donne-lui un peu à manger sinon il va se transformer en « l », il a drôlement faim le pauvre! »
Jules refait un « e » avec une boucle plus large, il nourrit cette espèce de L et ainsi on reconnaît à nouveau un « e ». De cette manière « l’échec » est dédramatisé et il accepte de recommencer, car il n’écrit plus, il nourrit ! Et en aidant le « e » a grossir, il fait le « e ».
L’outil : Le stylo !
L’une des questions que l’on me pose aussi régulièrement concerne le choix du stylo. Existe-t-il des stylos ou crayons facilitant ce geste chez les enfants dyspraxiques ?
Certains préfèrent le crayon à papier. D’autres les rollers parce qu’ils glissent bien. Les uns aiment ceux qui ont des guides doigts. Il n’y a donc pas vraiment de stylo-type.
Quel défi de trouver alors de trouver LE stylo ! Il ne faut pas hésiter à faire tester l’enfant, lui demander son avis, lui faire essayer, comparer le résultat… Vous l’aurez compris, le stylo miracle n’existe pas, mais le stylo qui peut faciliter cet apprentissage est celui qui lui correspondra à lui.
Pour vous guider néanmoins, tentons de faire le tour des stylos qui reviennent le plus fréquemment :
Cette liste n’est donc nullement exhaustive car elle correspond aux stylos ou crayons que je vois utiliser et facilitant le geste d’écriture.
Le crayon à papier
Le crayon à papier a l’avantage de pouvoir être gommé et donc de faciliter une présentation plus propre du travail (ce qui est aussi encourageant pour l’enfant). Eviter de le prendre à mine trop dure, et privilégier les mines grasses (dites encore tendres) dans la catégorie des B. Le HB que l’on trouve le plus couramment est la moyenne au niveau de la dureté de la mine.
Où les trouver ?
On les retrouve généralement dans le commerce sous différentes marques
Le site de Hop Toys, solutions pour enfants exceptionnels, vous en propose de bonne qualité.
➔ Voir les crayons à papier triangulaires
Les stylos qui guident
- Le Stylo easy de Hop Toys : il facilite de positionnement des doigts grâce à une zone grip antidérapante pour guider le positionnement. Le + : existe en version droitier et gaucher.
➔ Trouver le stylo Esay chez Hop Toys
- Les Pelikan de la gamme Griffix : il dispose d’une zone de grip (revêtement qui permet une meilleure prise en main)
Les manchons ou guide-doigts
Il existe une multitude de manchons ou de guide-doigts. Leur principe est qu’ils s’installent sur un stylo ou un crayon.
Le guide doigt magique n’existe pas, seul le guide doigt qui conviendra à votre enfant est important. Tout comme le stylo, il convient donc d’en tester plusieurs. Le même manchon ou guide doigt peut être très confortable pour l’un et très inconfortable pour d’autres.
Où les trouver ?
Le site de Hop Toys, propose plusieurs sortes de manchons et notamment un pack qui me semble intéressant pour démarrer.
➔ Voir le pack de différents manchons
La posture
Le geste d’écriture demande une posture correcte. Il faut donc que l’enfant soit correctement installé :
– penser à respecter l’angle de 90 ° entre le dos et les cuisses.
– Si les pieds ne touchent pas par terre : ajouter un petit marche-pied
– Permettre une inclinaison de la feuille
Bien souvent, le geste d’écriture est réduit au geste de la main en lui-même ; c’est un grand tort. La position est la première chose à prendre en compte.
Au besoin, faites-vous conseiller par l’ergothérapeute ou le psychomotricien de l’enfant.
Et après ?
Compenser la dysgraphie
Cela étant, il est capital de prendre en compte cette dysgraphie spécifique des dyspraxiques. Si l’écriture manuelle n’est pas possible, il existe d’autres moyens pour écrire. Ce sont ces autres moyens qui constitueront des outils de compensation.
Compenser veut dire que l’on va neutraliser un inconvénient et procéder à un rééquilibrage. Compenser une situation de handicap signifie donc neutraliser la situation identifiée en proposant un moyen ou un outil, dans la mesure du possible. Ce moyen ou cet outil de compensation permet de rééquilibrer la situation désavantageuse. La compensation vise à rétablir l’égalité des chances en réduisant les inégalités.
Pour compenser cette dysgraphie, les dysgraphiques utiliseront donc un autre moyen d’écrire que l’écriture manuelle. Je vous invite donc à poursuivre votre lecture avec cet article « dysgraphie et passage au clavier »
➔ Lire l’article : Dysgraphie et passage au clavier.
D’autres problématiques sont récurrentes chez les dyspraxiques par exemple :
- La lecture liée à un problème de stratégie du regard
Vous pouvez lire cette page :
➔ Lire : Dyspraxie : la lecture, un problème de stratégie du regard
- Les troubles neurovisuels et leurs conséquences sur l’apprentissage. Vous trouverez des informations complémentaires sur cette page :
➔ Lire : Les conséquences scolaires des troubles neurovisuels
- Les notions mathématiques sont souvent altérées. Vous pouvez lire cet article sur ce sujet
➔ Lire : Dyspraxie et notions mathématiques.
Ce ne sont que des exemples d’articles disponibles sur ce site. Il y en a encore beaucoup d’autres.
➔ Articles et vidéo sur la dyspraxie
Si vous avez besoin de mieux comprendre la dyspraxie, je propose une formation pratico-pratique, commençant par l’aspect théorique et finissant par des aides concrètes. Vous la trouverez sur cette page :
➔ Voir la Formation : LA DYSPRAXIE
Vous pouvez également me contacter pour prendre rendez-vous.
Récapitulatif des liens présents sur cette page.
A titre d’informations, les liens externes ne sont pas des liens affiliés. Je ne perçois rien en vous les proposant. Ainsi, je reste entièrement indépendante dans mes choix et mes recommandations.
Lien sur la dyspraxie
➔ Lire : qu’est-ce que la dyspraxie ?
Lien sur la dysgraphie
➔ Lire : qu’est-ce que la dysgraphie ?
Lien sur les troubles neurovisuels
➔ Lire : Les conséquences scolaires des troubles neurovisuels
Lien pour trouver les cahiers lignés
Lien pour accéder au générateur de feuilles lignées
➔ Accéder au générateur de feuille lignée
Lien pour lire « La clé de l’écriture » : la Méthode Jeannot
➔ Lire la Méthode Jeannot sur l’apprentissage de l’écriture
Liens concernant les stylos et crayons
Les crayons à papier triangulaires
➔ Trouver les crayons à papier triangulaires
Le stylo Easy avec une zone grip
Le stylo encre Griffix
➔ Trouver le stylo encore Pelikan Griffix
Le pack de différents manchons
➔ Trouver le pack de différents manchons
Compenser la dysgraphie
➔ Lire l’article : Dysgraphie et passage au clavier
Cette page a été publiée pour la première fois le 5/12/2011. Elle est remise à jour régulièrement. Sa dernière mise à jour a été réalisée le 11/02/2021.
Merci pour cet article très complet et enrichissant. Il met bien l accent sur la nécessité d’adapter le travail demandé en classe. Il est en encore difficile de faire passer le message qu’écrire pour certains enfants est plus néfaste que bénéfique. L obligation de copier du tableau est encore trop répandue. Il y a pourtant tant d autres façons de faire. Vous expliquez bien dans cet article pourquoi cela n’est pas bénéfique pour certains enfants et comment cela peut être contourné.
Gaelle
Merci Gaëlle pour votre commentaire très encourageant !
Bonjour Valérie 😀
Merci pour ce très riche article, complet et efficace. Tellement intéressant que je l’ai diffusé sur Facebook 😉 (ainsi que le lien sur l’ordinateur, soyons fous !),
Une douce journée à vous et à une prochaine j’espère !
Lyne Donzelot
Bonjour Lyne,
Merci pour votre commentaire ! 🙂 Bonne et douce journée à vous aussi.
Merci pour cet article qui va m’aider à adapter mon enseignement à mon élève probablement dyspraxique (diagnostique pas encore posé, il est en CP).
Ravie d’avoir pu vous apporter des pistes pédagogiques :-). Beaucoup d’adaptations sont favorables aux élèves en difficulté aussi.