Le bonheur : facteur positif pour notre santé ?

Je pensais, comme chaque lundi matin, vous mettre simplement cette citation attribuée à Voltaire  » j’ai décidé d’être heureux c’est meilleur pour la santé« . Et je me suis mise à me questionner : le bonheur est-il réellement meilleur pour notre santé ? Avons-nous une preuve « scientifique » qu’il serait vraiment bénéfique à notre santé ou cette citation relève-t-elle simplement d’une idée qui serait plaisante ?

J’ai décidé d’être

heureux

c’est meilleur pour la

santé

Voltaire

Le bonheur est un « état de complète satisfaction » impliquant joie et plaisir.

En fait, nous avons tous une définition très personnelle du bonheur. Nous pouvons nous accorder sur ce sentiment de satisfaction qu’il procure, se sentir heureux semblerait être une émotion subjective. Il serait alors sous-tendu que notre définition étant personnelle, cette idée du bonheur que nous nous faisons du bonheur nous serait propre et donc très subjective.

Le bonheur est-il vraiment un facteur positif pour notre santé ?

S’il semble établi que psychologiquement le bonheur nous fait du bien, nous sommes en droit de nous interroger sur ses conséquences physiques et/ou physiologiques. Quel impact aurait le bonheur sur notre santé ? Y aurait-il un facteur quasi-universel qui contribuerait à notre bonheur et nous maintiendrait en bonne santé ?

Selon l’OMS (Organisation Mondial de la Santé), la santé est « état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité[1]» Il conviendrait donc de prendre en considération la santé sous son aspect physique, mental et social.

Je me suis alors posée cette question : qu’est-ce qu’une bonne santé mentale ?

A priori, il n’existe pas vraiment de définition de la santé mentale au sens strict. La bonne santé mentale serait « un état de bien-être contribuant au bon fonctionnement du sujet au sein de sa communauté. »[2]. Cette santé mentale serait donc en lien avec notre bien-être social… Il semblerait alors que ce soit l’imbrication de ces différents aspects physique, mental et social qui définissent l’état de notre santé.

Quels sont les facteurs liés au bonheur qui agiraient sur notre santé ?

Ou formuler autrement : qu’est-ce qui nous rendrait heureux ?

D’après une étude menée par la célèbre université américaine Harvard, ce sont les relations humaines qui sont bonnes pour notre santé. Créer du lien social et se sentir affilié à un groupe rend les gens heureux. Mais attention, il ne s’agit pas de créer du lien social pour créer du lien, il faut tenir compte de la qualité de ce lien :

Ce n’est pas seulement le nombre d’amis que vous avez, ou que vous soyez ou non engagé dans une relation, mais c’est la qualité de vos relations proches qui comptent.
Robert Waldinger, psychiatre[3]

Ces relations auraient, de plus, un effet protecteur pour notre cerveau et notamment sur la mémoire.

les bonnes relations ne font pas que protéger nos corps, elles protègent nos cerveaux. Il s’avère qu’être dans une relation solidement fixée avec une autre personne pendant vos 80 ans est protecteur, que les gens qui sont dans des relations où ils sentent vraiment qu’ils peuvent compter sur l’autre personne si besoin, la mémoire de ces gens reste aiguisée plus longtemps.
Robert Waldinger, à propos des relations et de notre santé.

Il est où le bonheur ?

Alors, si vous pensiez qu’être riche ou célèbre vous aiderait à vous sentir heureux… il semblerait que le bonheur se trouve bien ailleurs. Les relations humaines de qualité, en réalité, seraient donc l’une des clés de votre bonheur.

Au regard de cette étude, je me demande si finalement cette définition du bonheur est réellement si personnelle ou si elle n’est pas un élément qui pourrait fédérer les individus entre eux puisque les relations humaines semblent en être la porte d’entrée.

Se sentir heureux dans cette période particulière ?

Les relations humaines (de qualité) participerait à notre bonheur et favorisent donc notre bonne santé. Voilà un remède qui semble plutôt simple à appliquer, non ?

Si les relations humaines de qualité participent activement à nous sentir heureux, nous comprenons mieux pourquoi les périodes de confinement nous paraissent si difficiles à vivre. C’est encore plus compliqué si vous êtes isolés.

Alors, en période de confinement, comment faire pour continuer à avoir des relations humaines ?

Je pense à Pierre qui me dit parler avec son voisin à travers le grillage qui les sépare, à Noémie qui regarde sa série télé préférée avec sa copine via WhatsApp, à Nicolas qui continue de faire des apéros foot avec ses copains en visio, à Floriane qui appelle sa « mamie » une fois par semaine … Maintenir ce lien social, dans cette période particulière, est donc possible grâce aux différentes applications disponibles.

bonheur et visio
Les appels et visio pourraient être des outils maintenant nos relations pour nous aider à ressentir plus de bonheur ?

Lors du premier confinement débuté en mars 2020, nombreux sont ceux qui ont investi ces outils et réalisé des apéros entre amis ou bien encore des jeux en famille… Il semblerait que beaucoup aient oublié de le faire pendant ce second confinement, et c’est sûrement dommage et probablement dommageable. Alors à vos Messenger, WhatsApp, Discord, Zoom ou Shype, qu’importe l’interface, elle n’est qu’un dispositif qui vous permettra de maintenir cette communication et de continuer à vous sentir heureux !

Alors alimentez et nourrissez vos relations humaines parce qu’en participant activement à nous rendre heureux, elles favorisent notre bonne santé.


Références :

[1] Préambule de la constitution de l’OMS

[2] Selon Pr Franck Schürhoff, psychiatre aux Hôpitaux universitaires Henri Mondor : lire ici

[3] Propos tenus par Robert Waldinger lors de participation à la TEDxBeaconStreet en novembre 2015. Robert Waldinger est professeur à la Harvard Medical School. Il est le quatrième directeur de dirige l’une des plus longues études jamais réalisées sur la vie adulte (Harvard Study of Adult Development). Cette étude commencée il y a plus de 75 ans (se poursuivant encore) cherche à comprendre les éléments affectant la santé et le bien-être.

Cliquez pour écouter l’intervention de Robert Waldinger dans son intégralité

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