Ne plus ignorer la dyslexie
La dyslexie est une difficulté durable d’apprentissage de la lecture et de l’acquisition de son automatisme. Un bilan orthophonique doit être réalisé dès le moindre doute pour sortir l’enfant de son isolement
Réunis sous la présidence de Valérie Fioletti, les parents d’enfants atteints de dyslexie ont entendu avec satisfaction l’exposé du D r Zix, pédiatre en Moselle-Est, évoquer les domaines complexes de la dyslexie.
La reconnaissance officielle de cette maladie date de juillet 2000. Elle a abouti, en février 2001, par la mise en place d’un plan d’action en faveur des enfants présentant un trouble du langage oral (dysphasie) et du langage écrit (dyslexie).
Dès lors, il existe un plan de vingt-huit mesures qui s’articulent autour de cinq axes prioritaires : prévenir dès la maternelle, identifier les enfants porteurs d’un trouble du langage, prendre en charge, informer, former, rechercher et évaluer, enfin, assurer le suivi de ce plan.
C’est là que l’association Apedys-Lorraine trouve sa place.
« Notre vocation est de favoriser une prise en charge pluridisciplinaire dans laquelle l’enfant sera situé au centre du projet pédagogique et restera désigné comme acteur de sa scolarité », précise Valérie Fioletti, la présidente.
Ni les parents ni les enseignants ne sont responsables de ce trouble d’apprentissage, mais personne ne doit l’ignorer.
Ni les parents ni les enseignants ne sont responsables de ce trouble d’apprentissage, mais personne ne doit l’ignorer. Un bilan orthophonique est à faire dès le moindre doute. Il est prescrit par un médecin, réalisé par un orthophoniste et pris en charge par la Sécurité sociale.
Aider son enfant
son environnement immédiat (la famille) joue un rôle extrêmement important, son influence peut gommer ou au contraire aggraver ce handicap.
« Le handicap met l’enfant dans un état d’iniquité considérable et dégradant qui doit donner lieu à un plan personnalisé de compensation de la situation du handicap constaté. Mais son environnement immédiat (la famille) joue un rôle extrêmement important, son influence peut gommer ou au contraire aggraver ce handicap. L’expertise cognitive d’un enfant en grandes difficultés scolaires permet non seulement de montrer ce qui ne va pas mais surtout d’utiliser au maximum ce qui va bien dans son cerveau », précise le D r Christian Zix.
En conclusion, la dyslexie est une difficulté durable d’apprentissage de la lecture et de l’acquisition de son automatisme chez des enfants intelligents, normalement scolarisés, indemnes de troubles sensoriels et de troubles psychologiques préexistants.
Il convient de savoir que jusqu’à 8 à 10 % d’écoliers, appartenant à tous les milieux sociaux, sont touchés par la dyslexie et une sur trois des dyslexies est précédée d’un trouble du langage.
Source : Le républicain Lorrain