Naissance après terme : plus de troubles comportementaux
Les bébés nés à 42 semaines d’aménorrhée ou au-delà seraient plus fréquemment hyperactifs.
À la différence des prématurés, les troubles observés chez les bébés nés après terme sont peu étudiés. D’où l’intérêt de l’étude conduite pendant quatre ans aux Pays-Bas sur plus de 5000 nourrissons nés entre 2001 et 2005, dont les résultats sont publiés dans l‘International Journal of Epidemiology (1). Selon ces travaux, les enfants nés à 42 semaines d’aménorrhée ou plus avaient un risque significativement plus élevé de présenter des troubles comportementaux, notamment de l’hyperactivité.
L’équipe du Dr Hanan el-Marroun du Centre médical Erasme de Rotterdam a interrogé les familles par questionnaire quand les enfants ont l’atteint l’âge de 18 et 36 mois. Il en est ressorti que les bébés nés après le terme présentaient près de 2,5 fois plus de risques d’être hyperactifs que les enfants nés à terme (entre 37 et 42 semaines d’aménorrhées). Un argument qui pourrait renforcer le discours des médecins voulant convaincre leurs patientes du bien-fondé d’un déclenchement du travail.
5 à 10% des bébés nés après terme
Il est généralement recommandé de déclencher l’accouchement à la fin de la 41e semaine d’aménorrhée car au-delà, le placenta par lequel le bébé est alimenté se détériore, augmentant les risques pour le bébé: anomalies du rythme cardiaque fœtal, voire décès, et après la naissance, complications neurologiques, s’exprimant par des convulsions néonatales, ou une infirmité motrice cérébrale, selon le Collège national des gynécologues et obstétriciens français. Pas d’inquiétude démesurée toutefois, car les cas concernés restent peu nombreux en valeur absolue.
Les auteurs de l’étude néerlandaise reconnaissent que leur méthode de travail ne permet pas d’établir un lien direct de cause à effet entre une grossesse prolongée et les troubles du comportement chez l’enfant. Ils se sont néanmoins assurés que les résultats n’étaient pas biaisés par d’autres facteurs, comme le poids et la taille de la mère, les revenus du foyer, le niveau d’éducation, la consommation d’alcool et de tabac et les complications pendant la grossesse.
Selon les auteurs, la détérioration du placenta pourrait être une explication des problèmes de comportements constatés. Dans les pays industrialisés, les bébés nés après terme représentent 5 à 10% des naissances.
Source : le figaro.fr santé
(1) conclusion de l’étude : « Post-term birth was associated with more behavioural and emotional problems in early childhood, especially attention deficit / hyperactivity problem behaviour. When considering expectant management, this aspect of post-term pregnancy should be taken into account. » Soit « les enfants nés post terme associeraient plus de problèmes comportementaux et émotionnels, particulièrement des déficits d’attention et des problèmes d’hyperactivité comportementale. Lors des examen de fin de grossesse, cet aspect de grossesse après terme doit être pris en compte« .