Notre « GPS cérébral » décortiqué au scanner.
Des chercheurs britanniques sont parvenus à identifier notre système de navigation intérieur en scannant le cerveau de volontaires qui regardaient des vidéos de rues de Londres.
Les scanners ont révélé comment fonctionnait le « GPS cérébral » qui commande nos décisions lorsque nous nous rendons quelque part. Notre GPS intérieur sollicite deux parties du cerveau qui agissent conjointement pour nous guider dans un environnement donné. Ces régions du cerveau répondent à différents besoins. L’une d’entre elles mesure la distance à parcourir à vol d’oiseau pour atteindre une destination. Pendant qu’une seconde ajoute son petit grain de sel en calculant le chemin réel, la distance qu’il nous reste à parcourir avant d’atteindre un croisement par exemple.
Les chercheurs ont identifié notre système neuronal en scannant le cerveau des volontaires, au moment où ceux-ci regardaient des vidéos des rues du quartier de Soho, au cœur de la capitale britannique. « Jusqu’à présent, nous ne savions rien sur la façon dont le cerveau se représente les lieux dans lesquels nous souhaitons nous rendre », explique Hugo Spiers, neurologue à l’université de Londres, lors du congrès annuel de la société des neurosciences à Washington. Spiers et son associé Lorelei Howard, ont d’abord demandé aux volontaires d’étudier des cartes du quartier de Soho. Les participants ont ensuite fait une visite du quartier pendant deux heures durant lesquelles ils devaient retenir les adresses de 23 bars, commerces et cafés.
L’autre phase de l’étude consistait à confronter les volontaires à une vidéo réalisée dans Soho, qui montrait les différentes rues et établissements du quartier. Lorsque la vidéo débutait, une photo représentant le lieu à atteindre apparaissait. À chaque croisement, les participants devaient indiquer quelle rue prendre, pendant que les mouvements de leur cerveau étaient analysés grâce à une IRM.
Cette nouvelle étude confirme que notre cerveau sollicite énormément la partie supérieure de l’hippocampe lorsque nous nous dirigeons. C’est ce qu’avait démontré en 2000 Eleanor Maguire, en scannant le cerveau des chauffeurs de taxi londoniens. Les résultats révélaient un hippocampe supérieur plus large que la moyenne chez ces conducteurs.
La prochaine étape des chercheurs britanniques consiste à identifier comment le cerveau décide du chemin à prendre.
Source : bonjour-docteur.com
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