Dys et HP : le passage à l’écrit

Le passage à l’écrit chez les dys et les Hauts Potentiels

Le passage à l’écrit, quelle difficulté pour une grande partie des jeunes et quelle galère pour les dys et les hauts potentiels !

Elodie : « J’ai plein d’idées qui se bousculent dans ma tête et du coup, je n’écris rien ou vraiment pas grand-chose. J’ai même déjà rendu des copies blanches. Les idées m’arrivent, puis d’autres, je ne sais plus ce qui est important et ce qui ne l’est pas. Les profs me disent que je suis hors sujet. »

Elodie, Haut-Potentiel, est submergée par ce flot d’idées qui lui arrive. Tous les mots lui semblent importants, et en même et temps, un mot en entraîne un autre dans sa tête et l’emmène quelquefois très loin, trop loin du sujet qui lui est demandé de traiter. En effet, elle se trouve noyée par ce flux constant, elle donne l’impression de rêver et n’écrit finalement que très peu. Certaines fois, elle peut se précipiter lorsqu’elle réalise que le temps a passé trop vite, mais plus dans la panique de cette échéance de temps que dans, finalement, une réflexion construite. « Je réfléchis trop », me dira un jour Elodie.

Des difficultés récurrentes du passage à l’écrit

Max :  » Si j’ai des idées, oui parce que quelquefois, j’ai des idées, et même des bonnes (rajoute-t-il avec humour), je ne sais pas comment les mettre. Alors je les mets comme ça, comme ça me vient, mais apparemment ça ne me vient pas comme il faut.« 

Julien : « Le plus frustrant, c’est que quand je vois le corrigé type de mon prof, j’ai l’impression que c’était ce que je voulais dire, bien sûr lui il est prof et c’est bien écrit. Mais, il y a des choses qu’il a écrit qui était comme je voulais le dire, mais je ne les ai pas dites comme ça. Du coup, ça ne marche pas. »

Pauline :  » Ça fourmille dans ma tête d’idées, mais je ne sais pas comment les mettre. Je ne sais pas comment les organiser pour les mettre sur ma feuille, c’est décourageant. « 

Romane : « Quand j’écris, ça part dans tous les sens et puis, il y a des fois où je ne sais vraiment pas quoi dire, j’ai appris mes cours mais je ne sais pas quoi dire pour autant. »

Max, Julien, Pauline et Romane sont dys : dyslexiques, dyspraxiques, dysgraphiques… Ils ont un trouble spécifique des apprentissages, et certaines fois aussi mêlé à ce trouble des apprentissages, une précocité intellectuelle.

Il est fréquent que ces jeunes rencontrent des difficultés lors du passage à l’écrit, voire des blocages lors de ce passage à l’écrit.

En savoir plus sur les troubles des apprentissages

Organiser leur écrit nécessite déjà d’organiser leur pensée et c’est fréquemment le point qui les fâche avec ce passage à l’écrit. Développer leur idée en expression écrite est aussi difficile.

Thomas me dira un jour, « Je ne comprends pas pourquoi je dois l’expliquer, le correcteur, il est prof ou non ? S’il est prof, il sait de quoi je parle !»

Écrire, c’est bien plus que laisser une trace.

Écrire est bien plus que laisser une trace sur le papier, écrire est un moyen de communication, de faire passer ses idées, ses connaissances. Argumenter, expliquer en développant son argument pour le rendre clair à son futur lecteur, pour montrer que l’on sait mener une réflexion personnelle, mettre en lien ses connaissances, après avoir été capable d’analyser le sujet et d’en dégager la problématique est loin d’être si facile et aussi évident pour tous ces jeunes.


Ecrire est bien plus que laisser une trace sur le papier, écrire est un moyen de communication, de faire passer ses idées, ses connaissances.

Finalement, ils se demandent régulièrement si finalement, ils en sont capables. Comme j’anime un atelier de passage à écrit depuis des années, je peux leur répondre que oui. Cet atelier leur permet d’avoir des outils et surtout une méthode appropriée pour que ce passage à l’écrit, cette expression écrite ne les mette plus en difficulté. Dans un petit groupe, ils évoluent ensemble, s’aident les uns les autres. « Voir que je ne suis pas tout seul dans cette galère m’a fait me sentir à l’aise dans ce groupe » Nathan.

Pour en savoir plus sur l’atelier : ici

Ainsi, ils prennent aussi confiance en eux, se lancent, et surtout, ils se mettent à rédiger.

Un atelier pour apprendre à passer à l’écrit

À chaque séance, nous travaillons sur le passage à l’écrit, tous ensemble au départ. Puis, petit à petit, je personnalise leur sujet pour leur faire travailler ce dont ils ont besoin.

Si cet atelier était au départ prioritairement ouvert aux élèves de première en vue du bac de français. Il est maintenant accessible à tous les élèves dès la 3ème (3ème, lycéens, étudiants). L’expérience m’ayant montré que les participants s’enrichissant les uns les autres, il est maintenant accessible à tous les élèves dès la 3ème (3ème, lycéens, étudiants). Les adultes qui veulent se joindre à nous sont également les bienvenus !

Cet atelier vous intéresse, vous trouverez tous les renseignements sur cette page.

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