Le redoublement, une mesure exceptionnelle

Le redoublement, une mesure exceptionnelle

Lorsque j’étais sur Limoges, pour former les COP*, j’ai appris qu’un décret est paru au JO le 20 novembre dernier, un décret important puisqu’il porte sur le redoublement.

Que nous apprend ce texte ?

« A titre exceptionnel, le redoublement peut être décidé pour pallier une période importante de rupture des apprentissages scolaires. » Le redoublement devient donc une mesure exceptionnelle. La France est un pays dans lequel le redoublement est fortement utilisé. Elle est même championne dans ce domaine. En effet, dans les pays de l’ODCE, 13% des élèves de 15 ont redoublé au moins une fois. En France, ils sont 38% des élèves de 15 ans à avoir redoublé au moins une fois, soit plus d’un élève sur 3 !   Comment se fait-il qu’en France il y ait besoin d’utiliser autant ce moyen ? Les études montrent généralement que le redoublement n’apporte que rarement les bénéfices espérés. Les redoublants réussissent souvent moins bien scolairement que les élèves admis malgré tout en classe supérieure.

La décision de redoublement sera prise en accord avec les parents.

Un point important, non négligeable, me semble-t-il ! Prônant le partenariat enseignant-parent-élève, je ne peux que me réjouir de les voir intégrer à cette décision. Je vois des élèves « dys » soumis au redoublement parce que les aménagements n’ont pas été mis en place. Maintenant, je m’interroge aussi sur cette répercussion dans les établissements privés… Vont-ils réellement appliquer ce décret ?

« Redoublement pour pallier une période importante

de rupture des apprentissages scolaires »

  « Lorsqu’un élève est autorisé à redoubler, un accompagnement pédagogique spécifique est mis en place, qui peut comprendre notamment un programme personnalisé de réussite éducative. » Enfin ! Si le redoublement est souvent inutile, c’est bien parce que généralement, l’élève refait le même programme, voire même avec le/les même(s) enseignant(s) sans pour autant combler ses lacunes. Le fait qu’un accompagnement spécifique soit mis en place le rend donc nettement plus utile et surtout intéressant lorsque l’élève présente de réelles difficultés.   Source : Décret n° 2014-1377 du 18 novembre 2014 relatif au suivi et à l’accompagnement pédagogique des élèves – ORF n°0268 du 20 novembre 2014 page 19448 texte n° 7 (voir ici)


* COP : Conseiller d’Orientation Psychologue 

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